«La Russie se comporte en tant qu'un pays agresseur. Elle a violé les lois internationales, elle a annexé la Crimée malgré le Mémorandum de Budapest, elle continue à soutenir des terroristes a l'Est de l'Ukraine, à leur livrer des armes et l'Occident reconnait l'implication de la Russie dans le conflit au Donbass.
Si, après tout cela, la France livre les navires de guerre Mistrals à la Russie, cette dernière n'hésitera pas à choisir rapidement sa nouvelle victime », a déclaré aujourd'hui Vasyl Zvarych, directeur adjoint du Département de la politique d'information du Ministère des affaires étrangères de l'Ukraine lors d'une conférence de presse au Ministere des affaires étrangères de l'Ukraine. «Le commandant de la marine russe, l'amiral Vissotsky, estimait que la possession d'un tel navire « aurait permis à notre flotte de la mer Noire d'accomplir sa mission en quarante minutes au lieu de vingt-six heures», lors de la guerre contre la Géorgie en août 2008. Cela illustre parfaitement la manière dont la Russie compte utiliser les Mistrals ».
Vasyl Zvarych a souligné que la position du gouvernement ukrainien reste ferme. «Nous nous adressons à nos homologues français avec la demande d'annuler la livraison des navires de guerre a un pays qui ne se comporte pas en tant qu'partenaire responsable. D'autre part, nous sommes conscients que l'annulation de livraison aura un impact sur l'économie français, mais la paix et la sécurité dans le monde sont plus importantes qu'un milliard d'euros». Le diplomate a également ajouté qu'il avait plusieurs solutions juridiques pour annuler cette vente sans pénalités pour la France, car la Russie avait viole les lois internationales ainsi que les critères du Code de conduite européen sur l'exportation d'armes.
Vasyl Zvarych a également commenté la situation à la frontière russo-ukrainienne, en confirmant que le Ministère des affaires étrangères de l'Ukraine s'est adresse plusieurs fois au Ministère des affaires étrangères de la Russie afin de demander d'expliquer les raisons du rassemblement des troupes militaires près de la frontière. «Nous n'avons jamais reçu de réponse adéquate et compréhensible».